Le projet Matawak peut aider à répondre à la demande hivernale

Le Québec vit un mois de janvier froid qui se rapproche davantage des moyennes passées que ceux des dernières années où plusieurs redoux ont été enregistrés. Ces périodes de froid mettent à rude épreuve le réseau de distribution d’Hydro-Québec.

Lors de ces périodes critiques, la demande énergétique atteint des sommets. Énergie Matawak estime que son projet pourrait aider Hydro-Québec à répondre à la demande.

Le 3 février 2023, Hydro-Québec a battu un record historique de 43 124 MW. Plus de 40 000 mégawatts ont été consommés lors de certaines journées cet hiver. Toute la puissance disponible est alors utilisée pour répondre à la demande. 

« C’est dans des cas comme celui-là, où un grand nombre de clients et clientes consomment beaucoup d’électricité en même temps, que les besoins en puissance sont les plus élevés et que nous devons pouvoir compter sur une source de production fiable et disponible pour répondre à ces importants besoins de puissance. La meilleure solution, c’est alors l’hydroélectricité. » [Plan d’action Hydro-Québec 2035, p.27]

En période de pointe, Hydro-Québec doit importer des blocs d’énergie provenant des États-Unis ou encore de l’Ontario. Selon un article de Radio-Canada [19 janvier 2025], « lors des pointes, Hydro-Québec doit souvent importer de l’électricité de l’Ontario ou des États-Unis. Cette électricité peut coûter jusqu’à 120 ¢ le kWh, soit 10 fois plus cher que le coût des nouveaux approvisionnements électriques. En 2022, la société d’État a dépensé 225 millions de dollars sur les marchés extérieurs, pour quelques dizaines d’heures de pointe. »

Notre projet de minicentrale hydroélectrique peut contribuer à répondre à la demande. La production d’énergie sera concentrée à l’automne et à l’hiver alors que le réservoir Matawin est vidangé pour y accueillir la crue printanière. Cela permettrait de répondre directement aux besoins énergétiques hivernaux réduisant la dépendance aux importations d’énergie.

Le projet Matawak s’inscrit parfaitement dans le Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec puisqu’il permet de garantir de l’énergie propre produite localement lors des périodes critiques.

L’étude d’impact documentant tous les aspects du projet devrait être déposée prochainement. Le processus réglementaire du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs se poursuivra par la suite avec un mandat qui sera accordé au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).